A la recherche du Passé de Pœuilly et de ses environs : des
passionnés ont remonté l'Histoire...
Le
marronnier d’Aix a disparu
(Jean-Paul
PREVOT)
Aux confins des communes
de BERNES-FLÉCHIN, HANCOURT, VRAIGNES-en-VERMANDOIS et PŒUILLY, se dressait un
grand arbre majestueux qui avait, semble-t-il, survécu aux terribles
destructions lors du repli allemand de mars 1917. Il se situait dans un hameau nommé AIX (ce
lieu est sur le territoire du village de Pœuilly). Ainsi qu’en témoignent
les cartes anciennes, autrefois, un ensemble de bâtiments occupait cet espace,
qui aujourd’hui ne correspond plus qu’à un petit bosquet isolé au milieu des
champs.
Carte
d’État-Major 1820-1866 (IGN) Scan historique de 1950 (IGN)
On notera que les tracés des chemins sont restés
sensiblement aux mêmes endroits.
Détail
des constructions relevées au milieu du XIXème siècle.
Les constructions étaient
peu nombreuses, mais assez imposantes ; elles ouvraient sur de larges
cours intérieures, le tout couronné par des enclos limitant jardins et vergers.
Après la grande guerre, il n’est plus rien resté et le hameau n’a jamais été
reconstruit. Désormais, il ne subsiste plus que de rares vestiges qui attestent
de la vie en ce lieu.
En limite sud du bosquet actuel, on peut encore voire les fondations en briques des constructions qui constituaient ce hameau. Dans la parcelle qui longe ce boqueteau, on trouve toujours après un siècle de cultures, des morceaux de briques, d’ardoises, de grès, mais aussi des tessons de poteries émaillées qui ont résistés au temps.
Cet endroit est un lieu de promenade traditionnel pour les habitants de Bernes et Pœuilly adeptes de la marche ou du vélo.
Dessin à l’encre JPP janvier 2014
Marronnier d'Aix juin 2016 | En janvier 2017, l’arbre est à moitié effondré |
Aspect du bosquet visible du village de Bernes en mars 2019. L’arbre est toujours appuyé sur la moitié encore dressée.
Un an après, en mars 2020, l’arbre est effondré !
Seul un vaillant petit rouge-gorge, dans le branchage qui essaie de bourgeonner, semble dire :
« Qu’est-il arrivé à mon
marronnier ? »