AccueilDépliant Pœuilly église Saint-Eloi (réalisé par le service régionnal de l'inventaire)Livret église Saint Eloi (réalisé par l'ARHL)L'église et sa reconstructionAvant 1800, Pœuilly
dépendait de la paroisse de Vraignes et en devint ensuite une
annexe (succursale). ![]() - Le cimetière dont nous voyons l'entrée a été endommagé. - La maison, anciennement propriété de M. Vion (ancien maire du village) a été détruite également. L'Eglise ancienne « L'église ancienne a été complètement détruite. Elle n'avait aucun caractère, seuls les fonds baptismaux du 12ème siècle et les vitraux modernes signés « Talon » présentaient un intérêt. Elle se composait d'un clocher placé à l'entrée, d'une nef, d'un chœur rectangulaire et d'une chapelle latérale basse dite « chapelle de Saint Eloi », lieu de pèlerinage pour les habitants des communes voisines. » Extrait du rapport de l'architecte chargé de la reconstruction de l'église de Pœuilly. L'église actuelleL’église actuelle a donc été construite entre 1924 et 1927 et des aménagements se sont poursuivis jusqu’au début des années trente. Le baptême des cloches a eu lieu en 1926. Un petit dôme couvrait à l’époque la tourelle permettant de monter au clocher. Ce dôme n’existe plus depuis bien longtemps. Les vitraux du chœur retracent la vie de Saint-Eloi : orfèvre, évêque, apôtre des Flandres, libérant des esclaves et faisant la charité. Une bannière représente également Saint-Eloi, avec, à ses pieds, une tête de cheval, une araire et une enclume, symboles des corporations dont il est le saint patron. Une statue le représentant est également située dans le chœur. Un vitrail comporte en médaillon une photo de Monsieur LALEUX, né en 1860, Maire de Pœuilly de 1892 jusqu’au 24 décembre 1924, date de son décès, soit 32 ans. Il était donc Maire durant le début de la reconstruction. Le
mobilier d’église (autel, ambon, confessionnal)
est de style Art-Déco ainsi que les chapiteaux des colonnes et la ferronnerie. L'église de Poeuilly et l'Art Déco Le bois sculpté de l’autel fait référence à un texte de la Bible (Isaïe, ch.1, versets 6 à 10) qui dit notamment « Le loup habitera avec l’agneau…le veau, le lionceau et la bête grasse iront ensemble ». Cette sculpture signifie donc la réconciliation des opposés (le lion et l’agneau) qui boivent à la même source (le sang qui s’écoule de la croix du Christ). A l’extérieur, outre sa tourelle avec ses « meurtrières » qui donne un certain cachet à l’édifice, on peut voir des éléments décoratifs qui font référence à l’architecture antique et classique et qui témoignent d’une attention à l’esthétique et au symbolique lors de la reconstruction. Quelques-uns des modillons (ornements saillants répétés sous une corniche) portent des décorations sculptées ; on peut notamment apercevoir une fleur et une francisque du côté du chœur, ainsi que des « griffes ». Au centre du toit et tourné vers l’Orient, on peut distinguer l’antéfixe (élément décoratif ornant la ligne inférieure du versant d’un toit). Il est constitué d’une pierre - provenant probablement de l’ancienne église - sur laquelle une croix latine est sculptée. Ainsi l’église de Pœuilly, bien que récente et modeste, est porteuse de traces de l’histoire de notre village. Elle témoigne d’un passé, celui des générations qui nous ont précédés au fil des siècles. Les fonts baptismaux qui seraient du XIIème, témoignent de ce passé lointain. Selon les recherches effectuées en 1984 par Monsieur Jacques Coquelle, auteur de « La mémoire de Vermand » (éditions Dalmanio), les fonts baptismaux de l’église de Pœuilly pourraient provenir d’un atelier de fabrication de fonts de baptême qui a fonctionné à Villers-Carbonnel, du milieu du XIIème au milieu du XIIIème siècle. L’atelier de Villers-Carbonnel avait adopté la forme des fonts baptismaux à cinq supports comme ceux, superbes, que l’on peut voir dans l’église de Vermand (dans l’Aisne, à 3 kms de Poeuilly). Un nouveau coq a pris place, en l’an 2000, au plus haut de l’édifice. L’ancien coq du clocher, désormais « à la retraite », porte la date de 1736. On peut, en effet, lire sur ce coq l’inscription « Don de Monsieur de PIEFFORT 1736 » ; Monsieur de Pieffort était Seigneur de Poeuilly. L’abbé de Cagny, dans son livre déjà cité, indique les familles et les seigneurs auxquels ont appartenu les « seigneuries d’Aix et Poeuilly » du XVIéme au XVIIIème siècle. La statuette de la Vierge à l’enfant, en bois polychrome et datant du XVIIIème siècle est inscrite sur l’inventaire supplémentaire à la liste des objets mobiliers classés. On peut encore distinguer des traces de couleur dans les plis du vêtement de la Vierge. Cette statuette est présente dans l’église uniquement lors des journées du patrimoine.
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