Vraignes-en-Vermandois

A la recherche du Passé de Pœuilly et de ses environs : des passionnés ont remonté l'Histoire...


Les paysans sous l’Ancien Régime

Les paysans font partie du tiers état dont ils constituent environ 80 %. Ils représentent la principale ressource économique du pays. La tradition veut qu'il existe trois catégories de paysans français à l'époque de l'Ancien Régime : les laboureurs en haut de l'échelle,  les paysans intermédiaires et les pauvres paysans qui n'ont souvent que leurs mains ou leurs bras à louer d'où les noms de brassiers et manouvriers.

 

La misère du peuple

Dans les campagnes, les paysans constituaient l'immense majorité de la population. Les gros fermiers ou laboureurs vivaient dans une aisance relative et cultivaient les terres du clergé et de la noblesse. Ils possédaient l'outillage, des bêtes de trait et d'élevage. Ils étaient propriétaires de parcelles de terre. Mais la grande masse était constituée de paysans et de métayers* qui vivaient pauvrement et d'ouvriers agricoles qui travaillaient à la journée pour les laboureurs et menaient une existence misérable. C'est le peuple et surtout les paysans qui payaient les lourds impôts au roi, aux nobles et au clergé. Les conditions de vie et les famines poussaient parfois le peuple à la révolte. Elle était toujours très violente et réprimée avec force par l'armée.

(*) métayers : Le métayage est un type de bail rural dans lequel un propriétaire, le bailleur, confie à un métayer le soin de cultiver une terre en échange d'une partie de la récolte.

Vraigne_Expo05

Louis Le Nain, La charrette, 1641, conservé au musée du Louvre : le tiers état rural

Vraigne_Expo06

Louis Le Nain, La charrette, 1641, conservé au musée du Louvre : le tiers état rural


I - Les paysans groupe non privilégié qui travaille, produit et contribue

  1.  la France paysanne – 80 % de la population :
  1. «Nulle terre sans seigneur » :

- les paysans « possèdent » moins de 50 % de la terre 

  1.  agriculture de subsistance traditionnelle :

- outillage insuffisant : peu de paysans disposent d’une charrue pour labourer leur terre et de chevaux comme animaux de trait (→ araire et bœufs/vaches)

- méthodes de culture routinières (assolement triennal – jachère) l’assolement correspond à la succession des cultures sur une parcelle, ici la même culture revient tous les 3 ans.

- rendements faibles : pénurie de fumier/engrais naturels

- monoculture céréalière, élevage faible

- exploitation de toutes les terres cultivables

- droits limités de tirer profit des forêts, landes et autres friches

  1. travaux d’appoint : textile, fer (en morte saison) 
Vraigne_expo07
II - Les paysans dans leurs dépendances

  1. paroisse l’Église : obligation d’assister à la messe dominicale et de payer la dîme
  1. la seigneurie : tout paysan dépend d’un seigneur à qui il doit des redevances en nature et en argent, des taxes et du travail (corvée)
  1.  la communauté villageoise : contraintes collectives (mais aussi droits collectifs)
  1. le Roi (l’État) : obéissance, impôts : capitation (Louis XIV avait créé la capitation qui frappait tous les Français sauf le roi et les tout petits contribuables), vingtième (impôt direct touchant l'ensemble de la population : tiers-état, nobles et clergé, dont le montant correspond à 5 % (1/20) des revenus) taxes : gabelle (Impôt indirect sur le sel)… et corvée (royale)

III - L’agriculture – base de l’économie nationale

Vraigne_Expo08
  1.  80 - 90 % du produit global de la France
  2.  faire subsister les oisifs et l’État : une grande partie de ce que produisent les paysans est accaparée par lesdits oisifs et l’État sous forme de dîme, redevances, taxes, impôts et corvées 

  1. surexploitation : la surface fiscale provoque des révoltes (voir feuille séparée)
  1. vulnérabilité : les paysans sont régulièrement victimes de disettes, voire famines (chertés) et d’épidémies diverses


Copyright www.arhlpoeuilly.org