A la recherche du Passé de Pœuilly et de ses environs : des
passionnés ont remonté l'Histoire...
(sources relatives à l’histoire de Pœuilly au XIIème
siècle :
Abbé de Cagny – Histoire de l’arrondissement de
Péronne – 1868)
On sait que Pœuilly est appelé Peulli dans une charte
de 1155 (voir : « les origines de Pœuilly). On sait également « (qu’)au nombre
des chevaliers présents à la célèbre dédicace de l’église d’Arrouaise en 1106,
est désigné Alard de Pœuilly ».
Pour la suite on trouve trace, au XIIIème siècle, de
seigneurs de Pœuilly ayant fait des dons à des abbayes ou à des paroisses :
ainsi d’Othon, seigneur de Pœuilly cité dans une charte de 1213 qui fit des
dons aux moines de Saint-Prix dont l’abbaye avait été fondée en 944 à
Saint-Quentin ; de même le « Testament de Gilles de Peuilli, en date du 8 avril
1277 » indique que celui-ci a légué des valeurs (argent, terres) « au Saint
patron de l’église de Peuilli, …à chacun des prêtres de Verrignes
(Vraignes),…aux frères prêcheurs de Saint-Quentin… » (et à ses descendants).
Ainsi donc Pœuilly existait bel et bien au XIIème
siècle, et déjà bien avant sans doute.
« J’ai relevé, notamment, dans le MANUEL D’ARCHEOLOGIE
FRANCAISE (architecture religieuse) t.II, respectivement aux pages 885, 897 et
899 quelques éléments que je vous prie de bien vouloir trouver ci-après :
L’atelier de Villers-Carbonnel a adopté la forme des
fonts baptismaux à cinq supports (comme à Vermand) au XIIème et XIIIème siècle.
Il n’y aurait donc pas impossibilité (on ne peut
cependant pas l’affirmer) que les fonts de Pœuilly aient été réalisés par
l’atelier de Villers-Carbonnel si proche. Peut-être une analyse scientifique de
la pierre qui les constitue pourrait déterminer si elle vient bien de la
carrière en question.
Enfin, ce ne serait pas impossible (et cela paraît
être un élément supplémentaire renforçant la probabilité de leur confection à
Villers-Carbonnel) qu’ils aient été réalisés en ce lieu, puisqu’ils présentent,
ces fonts baptismaux de Pœuilly, une forme quelque peu analogue à ceux de
Vermand à cinq supports, même si ces cinq supports ne sont pas détachés comme à
Vermand où les quatre colonnettes d’angle ne font pas corps avec le fût central
».
Il n’y a donc pas de certitude absolue. « Ce sont,
concluait Monsieur Jacques Coquelle, quelques pistes qui cependant
demanderaient à être confirmées. »
Lors des Journées du patrimoine de 2004, un membre
d'une société historique de l'Oise, travaillant à l'étude des fonts baptismaux
du XIIème siècle dans la région, nous a confirmé le point de vue de Monsieur
Coquelle et il a noté la phrase suivante sur le livre d'or mis à la disposition
des visiteurs :
« La commune et la paroisse peuvent se féliciter de
conserver la belle cuve baptismale du XIIème siècle ».
cuve baptismale
Ainsi les fonts baptismaux de l’église de Pœuilly dateraient bien du XIIème siècle et proviendraient très probablement de la chapelle antique dédiée à Saint Eloi, avec une réutilisation « intermédiaire » dans l’église construite en 1830, avant d’être réparés après la 1ère guerre mondiale pour être déposés à nouveau dans l’église de la reconstruction, toujours dédiée à Saint Eloi.